Vous manquez cruellement de motivation pour réaliser vos tâches, vous procrastinez au possible et vous ne trouvez plus de sens à votre travail ? Ne cherchez plus ! Comme beaucoup de salariés en France, vous êtes sans doute touchés par le nouveau fléau des entreprises : le brown-out. Après le burn-out (épuisement au travail) et le bore-out (ennui permanent au bureau), c’est au tour du brown-out de faire son apparition dans les pathologies liées au travail. Retour sur cette souffrance qui reste encore méconnue du grand public…
Qu’est-ce que le « brown-out » ?
Si l’on se réfère à sa traduction anglaise, le « brown-out » signifie « coupure d’électricité, chute de tension ou encore, panne de courant ». Et lorsqu’on transpose ceci sur le monde du travail, on obtient une définition qui s’apparenterait à « brown-out = épuisement professionnel ». Autrement dit, un salarié atteint de cette pathologie n’a plus d’énergie pour réaliser des tâches qu’il trouve absurdes et non-stimulantes.
Ce phénomène touche principalement les cadres qui se retrouvent à exécuter des missions en contradiction avec leur niveau de compétences et d’expériences. La maladie du « désengagement au travail » – son deuxième nom – fait de plus en plus de ravages. Selon une étude Ipsos réalisée en 2018 en France, c’est plus d’un travailleur sur trois qui reconnaît ne pas être motivé par son travail. De quoi se poser des questions sur la façon d’engager les collaborateurs au sein de l’entreprise …
« C’est grave Docteur ? »
Le brown-out est complexe à déceler. A contrario du burn-out, le collaborateur est capable d’accomplir ses missions et reste fonctionnel. Cette maladie reste subtile alors il est nécessaire de se poser les bonnes questions pour savoir si l’on est touché ou non : Est-ce que mon travail a du sens ? Est-ce que je me sens utile et épanoui au boulot ? Est-ce que je réalise des missions sans les comprendre ? Autant de questionnements qui doivent trouver réponse pour pouvoir se situer dans l’avancée de cette pathologie.
Et si l’on doit retenir un seul symptôme, ce serait la perte de motivation qui l’emporte. Le collaborateur traîne les pieds, ne s’investit plus autant dans ses tâches, tombe en dépression… et essayera d’en faire le moins possible jusqu’à envoyer un certificat d’arrêt de travail puis démissionnera. Le tableau final est morose mais heureusement, on peut s’en sortir !
Comment retrouver goût au travail ?
Avant de pouvoir retrouver goût à son job et à sa vie personnelle, il faut d’abord se poser les bonnes questions (voir paragraphe « C’est grave Docteur ? »). Pour résoudre ce problème passager qu’est le brown-out, il n’est pas sans dire que la première chose à faire est d’en parler autour de soi. Amis, proches ou même psychologues, coachs, seront les personnes les plus à même de vous relancer dans la voie de l’épanouissement personnel. Seconde action : en parler à son manager.
Avec lui, traitez des différentes tâches qui sont vides de sens selon vous et prouvez lui votre réelle expertise dans les domaines où vous pensez être une valeur ajoutée. Et là, peut-être que cette démarche se soldera par une rupture conventionnelle, mais vous aurez tout de même eu le mérite de mettre les choses au clair. S’en suit le point sur le manque de reconnaissance des autres pour votre travail qu’il faut résolver.
Au patron de trouver les bons mots pour faire comprendre à l’équipe l’importance de votre poste. Enfin, le manque d’énergie passe avant tout par le manque de sommeil. En effet, en étant fatigué, nous nous limitons à exécuter les missions machinalement sans en chercher l’intérêt. Alors re-po-sez-vous et votre motivation vous remerciera !
Le management du futur
A tout problème sa solution et le brown-out ne déroge pas à la règle ! Pour pallier cette pathologie des temps modernes, les managers se doivent d’agir pour conserver la motivation de leurs collaborateurs. Avec l’arrivée des Millenials sur le marché du travail, les patrons vont devoir s’adapter à cette nouvelle génération qui est plus exigeante en termes de communication interne.
Un management plus horizontal favorisera alors le bien-être des collaborateurs qui auront de nouveau envie de s’investir, notamment grâce au manager qui saura donner sens à leur travail en attribuant un rôle à chacun d’entre eux : un relais de la culture, un porteur du sens de l’action collective ou encore, un animateur de la communauté du travail. Car bon nombre d’études le démontrent : des collaborateurs trouvant du sens dans leur travail sont en meilleure santé, plus présents, plus motivés et même, plus créatifs. Alors avec les clés de la solution en main, le nouveau fléau des entreprises sera-t-il juste éphémère ?
Antoine Thomas
Co-Efficience est un cabinet de recrutement basé à Lyon et Paris spécialisé dans les métiers du commerce, de l’ingénierie et de la finance : « Le recrutement autrement ». Suivez toutes nos actualités sur nos différents réseaux sociaux LinkedIn, YouTube et Instagram.