Et vous, souffrez-vous du “Syndrome de la cabane” ?

Le 11 mai 2020 représente pour beaucoup le retour à la liberté et à la vie (presque) normale ; mais pas pour tous. Si les uns s’en réjouissent grandement, d’autres appréhendent et angoissent à l’idée de croiser d’autres personnes qui pourraient potentiellement être porteurs du virus. Cette peur a un nom : le Syndrome de la Cabane. Kézako et comment y faire face ?

Syndrome et origine

Il faut remonter au début du XXe siècle pour entendre parler du syndrome de la cabane. A l’époque de la Ruée vers l’Or aux Etats Unis, des hommes partaient plusieurs mois chercher des pépites. Ils dormaient dans de petites cabanes complètement isolées de toute civilisation. Leur retour à la vie sociale était terriblement difficile : briser cet isolement et échanger avec autrui devenait source d’angoisse, de stress et d’anxiété. Le syndrome de la cabane (aussi appelé le syndrome de l’escargot) est né. Aujourd’hui, le terme refait surface dans un contexte d’épidémie mondiale en faisant écho à la peur de se confronter au monde extérieur et de se déconfiner.

Quels sont les symptômes ?

Pas d’inquiétude : ce syndrome n’est ni une pathologie psychiatrique, ni une maladie mais juste un état émotionnel passager. Les symptômes qui alertent sont semblables à ceux de la dépression : fatigue émotionnelle, perte de motivation avec un pic d’anxiété quand il s’agit de sortir et plus généralement, une peur du monde extérieur. Il reste néanmoins complexe de déterminer si une personne souffre ou non du syndrome puisque les signaux préalablement exposés sont peu perceptibles.  Ce sont donc les émotions décrites par la personne qui vont orienter le « diagnostic » :

  • Un pic de stress lorsqu’il s’agit d’aller dehors
  • Une impression d’être protégé exclusivement chez soi
  • Une peur de se rendre dans un espace clos, un commerce ou un transport en commun
  • Une peur de recôtoyer d’autres personnes
  • Une crise d’angoisse lorsqu’il s’agit de retourner au travail 

Quelles sont les personnes à risque ?

Il n’existe pas de profil-type véritablement sujet au syndrome. Toutefois, il est possible de notifier que les personnes déjà fragilisées psychiquement avant ou durant le confinement sont plus enclines à ressentir des bouffées d’angoisse à l’idée de quitter leur domicile. C’est le cas des personnes isolées ou présentant un état dépressif (passager ou chronique).

La grande évasion

Mais alors quels remèdes pour ce mal des temps modernes ? La meilleure attitude à adopter est sans doute de prendre le temps et se fixer des objectifs plausibles et réalistes suivant son degré d’anxiété. Le but sera de sortir progressivement de son domicile : d’abord en faisant le tour du pâté de maison, en allant chercher un colis ou encore en se rendant chez l’épicier du coin afin de prendre ses marques et se rassurer et ensuite de voir plus loin que ceci. Evitez les filles d’attentes, les endroits pouvant accueillir beaucoup de personnes, les transports en commun. De fait, tout passera par la relativisation et le conditionnement qui se fera petit à petit. L’humain est un caméléon et peut s’adapter à toute sorte d’endroit. Faites-vous confiance et l’anxiété diminuera à force du temps. Et dernier point : tout ça, c’est dans la tête !

Antoine Thomas

Co-Efficience est un cabinet de recrutement basé à Lyon et Paris spécialisé dans les métiers du commerce, de l’ingénierie et de la finance : « Le recrutement autrement ». Suivez toutes nos actualités sur nos différents réseaux sociaux LinkedIn, YouTube et Instagram.

Par Co-Efficience